[La drôle d’époque #6]Pâques polonaises

Pas de chasse aux œufs cette année, le confinement aura eu raison des retrouvailles comme celles de l’an passé où il avait fait bon chasser les friandises dans un jardin fleurant l’écume. A noter que Mlle Pompon s’était plus amusée de les trouver que de les manger. Quant à moi, j’aurais adoré y reparticiper cette année ayant toujours adoré cette coutume.
Ce n’est pas tant le « confinement » en tant que telle que la configuration de notre jardin aux allures de terrain un peu flou avec herbe haute, chats y paissant et poule exigeante qui nous dissuade de le faire. Ca et la limitation assez stricte de friandises chez nous : la presque-trois-z’ans étant devenue une trois-ans officielle avec un gros gâteau de pâtisserie -pour soutenir le commerce local- nous avons trouvé que ca faisait assez de friandises. Je reviendrai un jour sur nos habitudes alimentaires, mais globalement, le chocolat, les sucreries et autres jus de fruits gorgés de sucre sont judicieusement « oubliés », ce qui me vaut des yeux ronds de la part de pas mal de monde. Passons.

Du coup, histoire de varier les plaisirs, je lui ai proposé d’étrenner son costume « polonais ». Elle a passé la journée avec, ravie. A ma grande surprise, elle a même accepté de porter le fichu. ^^
La jupe, le tablier et le fichu iront garnir une future malle aux déguisements. costume complet

En mars, l’école de Pompon aurait du fêter la mi-carême, avec déguisements devant appartenir à un thème particulier et défilé dans notre Bourgade à la clé. Même si j’étais enceinte jusqu’aux yeux, je n’ai pas pu m’empêcher de coudre vite fait un petit costume, composant avec mon état de fatigue, le contenu de mon armoire aux tissus, le thème et le contenu de la garde-robe de la petite.
Le tout a donné un costume d’inspiration polonaise : une blouse (initialement brodée, mais j’en ai pioché une autre pour cause de poussée de croissance pendant le confinement -sinon c’est pas drôle-), une jupe « deux coutures + un élastique » dans un tissu ikea d’il y a plusieurs années. Un tablier en velours milleraie : reliquat d’un achat au québec, et un fichu qui a fini les restes du micro bout de double gaze rouge. La veste en fausse fourrure n’est pas « juste », mais c’est tout ce qui ne dépareillait pas trop l’ensemble et qui aurait pu coller avec le temps breton si le défilé avait eu lieu.

Total : 35 minutes de couture pour le combo jupe + tablier + fichu.

Alors oui, ce n’est pas de la « reconstitution » exacte, mais ce n’était pas le but. D’un côté, je n’aime pas trop trop cette habitude de « se déguiser » dans des costumes traditionnels (quand je vois des costumes bretons ou alsaciens qui sont vendus « pour se marrer », et à quel point ils ne veulent « rien dire » je tique un peu beaucoup. Et je ne vais même pas rentrer dans la question autour de Bécassine… ) et en même temps… enfant, je trouvais que c’était un excellent prétexte pour échapper aux vêtements « modernes » que je trouvais moches à souhait, moi qui regrettait la mise aux oubliettes de ces vieilles coutumes, habitudes et habits. Alors je compose : je préfère piocher dans la gamme de costumes (puisque le thème était « culture du monde ») que je connais et dont je peux un peu parler, et qui ne sont pas trop éloignés de nous, question de cohérence. Ceci est tout à fait personnel, il y aurait beaucoup à dire sur la question, mais ce n’est pas le sujet principal. polonaise